Alors il faut fantasmer sur le réel et ne pas en avoir peur...
"L'homme jouit du bonheur qu'il ressent, et la femme de celui qu'elle procure. Le plaisir de l'un est de satisfaire des désirs, celui de l'autre est surtout de les faire naître." Pierre Choderlos de Laclos (in "Les Liaisons Dangereuses")
2 commentaires:
J’ai lu dans votre " à propos ", Ann, que vous aimiez Anaïs Nin. Alors qui dit Anaïs Nin dit aussi Marcel Moreau n’est-ce pas, et comment de chair et de mot, ne pas penser à Corpus Scripti, dont on aurait envie d’en citer des passages entiers :
Car " dans la passion des mots, le corps se grise des mots comme d’un vin apporté avec eux "..`
Et du " soulagement des insatiables ", " recréer, sans répit, les conditions du Désir tout-puissant, celui qui est si fort, si dense, si « totalitaire » qu’autour de lui toutes les valeurs peuvent s’écrouler pêle-mêle, dans l’indifférence du désirant. Ce Désir-là ne craint pas l’Apocalypse. Son secret c’est de se comporter comme si elle survenait, et de s’exacerber de la savoir possible. S’en assouvir, c’est alors mourir un peu de voir s’éloigner la menace apocalyptique. Il vous a porté au faîte du sentiment que rien ne peut vous résister, et surtout pas la destruction de ce qui n’est pas lui. Un tel désir a au moins un mérite, par-delà son défi aux lois : il découvre l’ampleur inquiétante, l’insoutenable diversité de vos forces obscures. Votre exubérance est sans frontières. Il y a cohérence entre tous vos débordements, toutes vos aspirations, toutes vos voracités. Votre envie sexuelle n’est qu’un aperçu – le plus sensible, le plus « axial »sans doute de votre envie de posséder la terre entière. L’absolu vous convoque, mais vous ne savez pas encore ce que cela veut dire ".
Alors que " l’écriture du corps muscle la pensée tandis que la chair s’innerve de mots "...
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Cléo,
Des mots et des choses, La chair contre les mots, Corpus Christine ou le verbe s'est fait chair...
Ni tout à fait la même, ni tout à fait une autre... disait Verlaine...
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