jeudi 26 avril 2007

Jacob,

J'ai souri en lisant votre lettre ce matin. Sachez que si cela vous excite de me raconter quelques histoires afin que je les commente, moi-même je trouve un certain plaisir à le faire.
S'amuser dans des lieux inattendus comme sous des portes cochères est une chose qui ne m'est jamais arrivée personnellement. En revanche, d'autres lieux ont été propices à quelques plaisirs intimes. J'ai beaucoup aimé caresser le sexe d'un de mes amants en roulant en voiture, ou sucer lentement et longuement son sexe dur dans un parking. Mais là aussi, l'habitacle de la voiture me sécurisait. Cela dit, il m'est arrivé une fois de le caresser alors que nous étions assis dans un train. Un manteau posé sur ses genoux cachait ma main sur son sexe sorti. Je n'étais pas forcément détendue mais répondre à sa demande et le voir prendre du plaisir sans qu'il le montre était chose troublante.
Mais peut être que le souvenir le plus troublant pour moi fut celui qui me concerna un soir, avec un inconnu dans le train.
Je travaillais à Paris il y a quelques années et rentrais tous les soirs en Normandie par le train. Un soir, un homme est venu s'asseoir à côté de moi. Il était d’allure classique, un jeune cadre d'une trentaine d'années peut-être. Je lisais tranquillement et lui s'endormit. Quand soudain je sentis sa tête se pencher vers moi comme si le sommeil avait complètement détendu son corps. Sa tête est venue se poser sur le bord de mon épaule. J'ai essayé délicatement de le repousser. Il dormait toujours. Puis c'est sa main que j'ai senti venir sur ma jupe et caresser ma cuisse. Il faisait glisser de plus en plus sa main vers l'intérieur de ma cuisse. J'ai repoussé sa main, l'ai réveillé et lui ai demandé quelques explications. Il a pris un air de personne réveillée en sursaut en me disant "excusez moi, je dormais, je n'ai pas fait attention". Ce que je n'ai pas cru; bien évidemment. Nous avons terminé le voyage en silence. Et pourtant, je n'ai pas cessé à partir de cet instant jusqu'à la fin du trajet de penser à sa main et j'ai regretté de ne pas avoir eu le courage de me prêter au jeu. Voyez comment sont les femmes quelquefois. J'ai profondément envié Belle de Jour à cet instant.

Ann

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