dimanche 29 avril 2007

Cher Jacob,


Dans ma dernière lettre, je vous disais lors de notre conversation sur les différences que vous aviez pu percevoir entre les sexes de vos amantes, que cela me donnait envie de vous parler du goût différent de mes amants. En préambule, je dois vous dire que j'aime beaucoup la fellation. C'est un plaisir sans nom pour moi que d'engloutir dans ma bouche le sexe de mon amant, le sucer, le mouiller avec ma langue, et bien sûr quand cela est possible, d'avaler son sperme. J'ai pu remarquer combien la texture du sperme peut être différente d'un homme à l'autre. Plus ou moins blanc laiteux, plus ou moins épais, plus ou moins transparent, plus ou moins dense aussi en quantité. J'ai remarqué combien la puissance d'éjaculation pouvait être différente d'un homme à l'autre. Je me souviens d'un amant que je branlais avec la main et avec grand plaisir et qui éjaculait par fortes giclées arrosant même jusque son cou. Certains éjaculaient avec force tandis que d'autres coulaient simplement le long de ma main. Mais j'ai remarqué surtout la différence de goût d'un homme à l'autre. Je me souviens du goût salé du sperme d'un amant il y a quelques années, goût que je n'avais pas du tout apprécié. Je n'avais rien laissé paraître mais j'avais essayé de ne pas laisser quelques gouttes dans ma bouche comme j'aime à le faire habituellement avant d'avaler plus lentement et de savourer ainsi le liquide tant attendu. J'aime le sperme au goût plus sucré, au goût plus neutre. J'aime sentir couler le foutre sur ma langue et couler dans ma gorge. J'aime faire descendre lentement les dernières gouttes. J'aime vraiment cette sensation après la fellation, de gorge remplie, et d'engloutissement au plus profond de moi d'une partie de l'autre. Boire l'autre est une des choses les plus sensuelles pour moi. Une des choses les plus sexuelles en revanche est que mon amant lâche son foutre sur moi, sur ma peau. Je n'aime rien tant qu'il se branle sur moi et éjacule sur mes seins. Je trouve très excitant lorsqu'un homme prend du plaisir à branler sa queue entre mes seins. J'aurai pu être une héroïne de film de Russ Meyer. Qu'ils aient aimé les gros seins ou pas, mes amants ont souvent beaucoup aimé se faire jouir entre mes seins et j'ai beaucoup aimé étaler leur sperme sur mes seins comme lorsque j'adoucis ma peau en le caressant d'un lait corporel. Cette vision les excitait tandis qu'elle me ravissait. Mais la chose la plus sexuelle selon moi reste de se faire éjaculer sur le visage. Quelques unes de mes amies m'on dit refuser cet acte qu'elles jugent dégradant. C'est un acte auquel je me soumets avec un plaisir non feint car elle est la soumission la plus extrême et celle où je sais que l'excitation est très élevée pour mon partenaire. Le voir se lâcher ainsi sur mon visage me rend la plus heureuse des maîtresses. J'aime qu'il soit à genoux près de moi à branler sa queue, après que je l'ai sucé et qu'il lâche son foutre sur mon visage. Ou encore mieux, qu'il soit à cheval sur moi, les couilles près de ma bouche. Je peux ainsi les lècher pendant qu'il caresse son sexe, ou que je le caresse tout à la fois. Et qu'il éjacule enfin sur mon visage, sentir sur mes joues couler son sperme, que je sente ainsi sur mon corps le poids du sien et les spasmes que celui ci subit pendant qu'il jouit. Je me souviens d'un amant qui essuyait d'un revers de la main mon visage. Je me souviens d'un autre qui criait en éjaculant ainsi. Celui-ci adorait d'ailleurs que j'ouvre la bouche sous sa queue pour voir ma langue nappée de sperme. Lorsque je regarde un homme qui me plait, je regarde sa bouche, puis ses mains, puis son torse et puis... je me plais à rêver à la forme de son sexe mais aussi à la texture de son sperme, à son goût, à imaginer sa façon de jouir et crier ou non quand il éjacule.

Ann


vendredi 27 avril 2007

Ann,

Et moi, pensez-vous que je puisse lire vos textes et la description de vos désirs sans être émoustillé et sentir à proximité l’envie redresser la tête ? Voyons ! Sur ces femmes qui disent ce qu’elles veulent, j’avoue que c’est pour moi un mystère. Elle aiment le dire tout en ne le disant pas tout en le confessant dans un cadre disons sécurisé. C’est l’ambiguïté féminine. Est-ce parce que le plaisir féminin a longtemps été réduit au silence, que celles qui le revendiquaient se voyaient taxer de tous les attributs du vice, que les femmes ont longtemps été privées de la liberté d’exprimer leurs désirs ? Toujours est-il que cette prise de parole sensuelle est moins spontanée que celle des garçons. Pourtant, je constate qu’avec de la patience et une interlocutrice bien disposée, on obtient les confessions les plus crues, de celles qui feraient rougir mes camarades de régiment. A vrai dire je n’ai pas souvent eu dans la vie courante l’occasion d’entendre des femmes me confesser comme vous le faites ce qu’elles désiraient. J’imagine que je n’ai pas fait les recherches nécessaires. Hier soir, lors d’un dîner chez des amis, j’ai dit en plaisantant, qu’entendre les femmes parler de cette revendication du plaisir, de ce qu’elle aimaient, me faisait peur, ajoutant que ma mère ne le faisait jamais… Evidemment, j’ai fait cette sortie pour qu’on me dise à mon tour « toutes des putains sauf maman ». A vrai dire, j’entends, dans ces tablées, des femmes dire qu’elles aiment les fesses de tel footballeur ou qu’elles fantasment sur tel acteur de cinéma. Pourtant, je crois que les hommes sont plus prompts à dire ce qu’ils veulent. L’obligation de faire leur cour est bien sûr agréable mais beaucoup s’en passeraient et aborderaient immédiatement les détails techniques, dans une sorte de parcours du combattant du sexe établi par convention tacite avec leur partenaire. Mais non, les femmes ne sont pas comme cela. Il leur faut un peu plus d’emballage du paquet cadeau assorti d’une promesse d’une luxure. J’ignore si vous êtes un cas particulier. J’ignore si ma femme se confie comme vous le faites à un inconnu. J’ignore si cette parole se libère à l’insu des maris, sous des pseudo sur internet ou dans la pénombre des baldaquins, je n’en sais rien de rien. C’est peut-être cette ignorance éternelle de ce que l’autre dit et désire réellement qui fait le sel de l’existence et de la débauche.

Finalement.

Jacob

Cher Jacob,


Quelle lettre matinale et quel contenu. Tout d’abord, vous êtes le premier homme que je rencontre qui me parle de con en parlant du sexe de ses amantes. J’entends plus souvent le mot chatte dans la bouche des hommes. Mais je dois vous dire que j’adore l’utilisation de ce mot con car il me rappelle Paul Léautaud et son « Journal Particulier ». Un ouvrage paru bien après sa mort dans lequel il décrit ses parties de plaisir avec son amante dodue et polissonne. Il décrit son con, sa façon de couler et j’adore ces écrits. Personnellement, mon con mouille beaucoup et très facilement sous les caresses de mon partenaire. Il peut donc me lécher comme bon lui semble. Je n’ai jamais trouvé un homme qui sache vraiment bien me lécher et me donner du plaisir avec la langue. Les doigts de l’autre agissent chez moi avec beaucoup plus de force pour me faire jouir. Il faut que la bouche de l’homme soit très sensuelle et charnue selon moi, et la langue plutôt épaisse. J’aime personnellement être léchée à grands coups de langue du bas vers le haut. Je suis aux anges si mon amant sait bien faire cela. Et j’aime qu’il me suce le clitoris mais peu d’hommes savent bien le faire. Certains de mes amants utilisaient leur langue comme un mini-pénis. Or, cela ne me procure pas vraiment de plaisir. J’ai besoin que la langue bouge, qu’elle soit ferme mais agile, qu’elle vienne lécher l’intérieur de mes petites lèvres. Il s’agit selon mon propre goût d’être léchée et non pénétrée avec la langue. J’ai besoin d’un homme qui soit très disponible et aime me lécher longuement. J'aime que son sexe me pénètre. Dans le cunnilingus, je sens mon amant au service de mon plaisir, et je dois pouvoir absolument m’abandonner. Dans l'acte de pénétration sexuelle, je me sens au service de son plaisir et c’est cela qui m’excite et me donne du plaisir. Cette différence est importante. Qu’il me caresse la chatte avec les doigts et cela m’excite aussitôt, mais lui donner ma chatte à lécher et boire est autre chose, il faut alors que je me donne totalement et je n’ai pas toujours envie de cela. Avec mon amant actuel, j’ai expérimenté une façon de me faire jouir sur sa bouche qui m’a souvent donné plusieurs orgasmes à la suite. Sa tête entre mes cuisses, je soulève mon bassin et vient frotter moi-même ma chatte ouverte et mouillée sur sa bouche. Lui ne bouge pas. Il ouvre simplement la bouche et sort sa langue. J’ai crié de plaisir la première fois. Les spasmes étaient si forts que je resserrais les cuisses sur son visage. Comme j’ai crié de plaisir la première fois où mon amant a léché mon anus. C’était un plaisir sans pareil. Pour en revenir au plaisir de lécher le con d’une amante, êtes vous comme mon amant qui aime caresser son sexe en même temps qu’il me lèche ? Il aime que je sois jambes écartées au bord du lit tandis que lui est à genoux au sol, ce qui lui permet semble t’il de pouvoir mieux branler sa queue. Un de ses plaisirs est également de m’embrasser à pleine bouche après avoir léché longtemps ma chatte. Je préfère pour ma part lorsqu’il me lèche et que nous sommes tous deux au milieu du lit. J’aimerai vous parler du goût des hommes également. Du goût de leur sperme. Comme l’odeur des femmes, chaque homme a un goût différent. Comme le con des femmes que vous trouvez quelquefois différent dans la forme, la forme de leurs queues est aussi quelquefois si différentes que les sucer demande des approches différentes.

Je vous avoue que cette conversation et la description de votre plaisir à lécher le con des femmes provoque en moi quelques envies et je dois vous avouer que je sens l’humidité de mon sexe en ce moment même. Je ne sais pas si je pourrais regarder votre bouche dorénavant sans repenser à cet échange.

A bientôt.

Ann


Ann,

Vous me demandez si l'intérieur du sexe de mes amantes était différent de l'une à l'autre. J'ai en fait trois souvenirs. Le con de Nadia était doux et animé d'une énergie musculeuse que je sentais lorsque j'y introduisais la langue, comme s'il s'agissait d'un pétrin qui malaxait ce qu'on y mettait. Je me rappelle aussi ses soupirs et sa tension extrême. Cette fille aimait le plaisir. Dès qu'on la touchait, elle se laissait aller et fermait les yeux, c'était étonnant. j'avais l'impression d'être une sorte d'amant magnifique. En fait, c'était elle qui était très sensuelle. Moins agréable est le souvenir d'une grande italienne connue il y a 11 ans. Je m'étais persuadé qu'il fallait tomber amoureux d'elle à cause de son accent, de sa beauté et de son pays d'origine. Elle était de Florence. C'était romantique. Sauf qu'un soir après avoir dansé une demi-heure dans une boite brésilienne, nous sommes partis chez moi. Son sexe était très poilu. Comparé à celui de Nadia, c'était un vrai balai brosse. Et puis lorsque je l'ai pénétré, je me suis aperçu que l'entrée de son con était coudée, légèrement bien sûr, mais coudée quand même. Elle était grande aussi, un mètre soixante quinze au moins. Je ne sais pas si c'est la taille ou la forme du sexe, mais je n'ai pas aimé cette première nuit d'amour et j'ai tout fait ensuite pour refuser la suivante. J'ai bien sûr eu d'autres aventures après elle jusqu'au jour où j'ai rencontré ma femme, sa taille moyenne et son con, bien fait pour moi. Ma femme est également assez satisfaite de la manière dont je la remplis mais ce sont des propos de femme. J'ai prix l'habitude d'entendre les propos de femme d'une seule oreille. Non pas que j'y sois peu attentif, au contraire, mais je crois qu'avec les femmes, il faut écouter une chose tout en pensant à une autre, comme si leur parole, notamment en ce qui concerne la luxure, devait toujours être entendu selon un nuancier infini. Mais pour revenir à votre question, je n'ai pas trop pensé, ces dernières années, à la texture de ces sexes. Je suis en revanche intraitable sur leur odeur car j'aime fouiller la chatte avec ma langue, badigeonner le bouton avec ma langue et j'avoue avoir du mal à supporter une odeur trop forte. J'ai connu comme cela une prostituée rencontrée sur internet. C'était une femme forte et cela m'attirait. Elle me reçoit gentiment chez elle et je la sens immédiatement excitée par mes premières caresses. J'entreprends de goûter son jus mais voilà, elle avait une odeur forte. Elle le savait et s'en voulait. Je l'ai mise à l'aise, les sudations comme les sécrétions sont l'histoire de chacun. Mais je n'ai pas pu sucer son con. C'est dommage, j'adore gâter ainsi mes partenaires, car je suis aux premières loges de leur plaisir moi qui aime tant boire le miel. Dites donc vous m'en faites dire de ces choses. Un dernier détail avant de vous quitter, ça n'a rien à voir avec le reste mais puisque nous sommes dans le suçage, j'ai aussi le souvenir d’une très jolie black, plantureuse et lascive que je me souviens avoir sucé avec beaucoup de plaisir. Son clitoris avait la taille d'une noisette, c'était très agréable. Elle a joui fort en me saisissant la nuque. J'aime ces femmes qui ne boudent pas leur plaisir quand je m'efforce de leur en donner.

A bientôt

Jacob

jeudi 26 avril 2007

Jacob,


Dois je comprendre que mes propos sont délicieux, ou que je suis délicieuse, ou que comme votre amante je peux dire sans détour à un amant combien c'est délicieux... Je me laisse à imaginer qu'il s'agit des trois et cela sera encore plus délicieux. Je partage votre avis sur le fait que nous sommes un peu les pornographes des autres. Lorsqu'avec d'autres femmes nous partageons nos confidences sexuelles, cela me plait d'imaginer la scène qu'elle me raconte et de m'y projeter. Je les imagine elles avec leurs amants mais certaines de leurs histoires me font tant fantasmer que je me plais à m'imaginer, moi, avec leur mari ou amant. Cela est bien sur encore plus excitant quand je partage ces confidences avec un homme comme nous le faisons ensemble en ce moment. Nos propres souvenirs en effet sont excitants. Comme vous, votre amante Nadia, je pense aussi régulièrement à un de mes amants. Comme vous je m'en étais rassasiée. Lorsque les choses sont entendues et que chacun sait qu'elles ne dureront pas, le plaisir de l'instant n'en est que plus savoureux et surtout le souvenir qui en suivra plus excitant encore. J'ai ainsi eu un amant. Faire l'amour avec lui m'a laissé de jolis souvenirs. Nous n'étions libres ni l'un ni l'autre et nous avions établi que cette situation était un jardin secret qui était le nôtre. Un jour venu, j'en fus rassasiée. Il m'avait apporté quelque chose que jusque là je n'avais jamais connu. Une façon de me sucer les seins dont j'ai encore la nostalgie. Il avait la bouche la plus sensuelle que j'ai connue. Il avait une façon de tenir ma jambe lorsqu'il me faisait l'amour qui me faisait ressentir toute sa force et j'adorais cela. Il aimait mon corps avec ses rondeurs et révélait en moi une sensualité exacerbée. Il me donnait des nouvelles de temps en temps. Puis de moins en moins. Il finit par ne plus me manquer car je crois que nous avions été rassasiés l'un de l'autre, sans douleur et sans rancune. Il me plait à penser qu’il se caresse peut-être encore en pensant à moi. Je suis certaine que cette Nadia se fait jouir encore quelquefois en pensant à ces moments délicieux avec vous. Vous dites dans votre mail que cette maitresse inoubliable avait un sexe qui semblait être en dedans vivant comme une plante carnivore. Je me suis souvent demandé si pour les hommes le sexe des femmes, à l'intérieur, était différent de l'une à l'autre et quelles étaient les différences les plus notables. Voulez vous bien m'éclaircir sur ce point ?

Ann


Ann,

J'aime bien cette histoire de train. Elle me rappelle une anecdote que m'a raconté ma mère, il y a bien longtemps, même si je n'étais plus un enfant. En fait non, elle ne me l'a pas racontée, je l'ai entendue la raconter à des amis. Comment une mère pourrait-elle raconter des anecdotes sexuelles à son fils ?... Donc, si je me souviens bien, elle prenait le train, je ne sais plus pour où ni pourquoi, mais sans doute un vieux train avec ces petites cabines pour 6 ou 8. Elle cherchait dans la rame une place assise quand, le train roulant, elle a ouvert la porte d'un compartiment. Ca n'a duré que quelques dixièmes de secondes car elle a immédiatement refermé la porte coulissante, mais elle est tombé abruptement sur un jeune couple en train de faire l'amour. Elle était sur lui et s'agitait avec une grande conviction. Ma mère en est resté à une impression catastrophique. Au contraire, cette vision par Maman interposée, m'a longtemps fait rêver. J'ai toujours eu l'impression que la pornographie était réservée aux autres et que je devais me contenter de la réalité. Je me trompais car à vrai dire on est toujours le pornographe des autres sans le savoir. J'imagine que certaines de mes aventures auront eu le don d'exciter les uns ou les unes. Les souvenirs excitent également. En ce moment je pense souvent à une petite Nadia. C'était une algérienne à la peau très douce, rencontrée dans une boite de nuit parisienne. Ce fut une maîtresse inoubliable. Son sexe vivait en dedans telle une plante carnivore. Elle était d'une très grande sensualité. Et puis un jour j'ai disparu, je n'ai plus donné de nouvelles. Il y avait quelque chose de tacite entre nous comme quoi les choses ne durerait jamais. je sais qu'elle était opticienne. Je m'en suis rassasiée et je ne l'ai plus revue. il m'arrive de penser à elle de temps en temps. J'ai recherché son nom dans l'annuaire mais je ne l'ai pas trouvé. Maintenant que le temps a passé, je pense souvent à elle et à cette manière qu'elle avait de me dire sans détour "c'est délicieux". Un peu comme vous en quelque sorte.

Bonsoir

Jacob


Jacob,

J'ai souri en lisant votre lettre ce matin. Sachez que si cela vous excite de me raconter quelques histoires afin que je les commente, moi-même je trouve un certain plaisir à le faire.
S'amuser dans des lieux inattendus comme sous des portes cochères est une chose qui ne m'est jamais arrivée personnellement. En revanche, d'autres lieux ont été propices à quelques plaisirs intimes. J'ai beaucoup aimé caresser le sexe d'un de mes amants en roulant en voiture, ou sucer lentement et longuement son sexe dur dans un parking. Mais là aussi, l'habitacle de la voiture me sécurisait. Cela dit, il m'est arrivé une fois de le caresser alors que nous étions assis dans un train. Un manteau posé sur ses genoux cachait ma main sur son sexe sorti. Je n'étais pas forcément détendue mais répondre à sa demande et le voir prendre du plaisir sans qu'il le montre était chose troublante.
Mais peut être que le souvenir le plus troublant pour moi fut celui qui me concerna un soir, avec un inconnu dans le train.
Je travaillais à Paris il y a quelques années et rentrais tous les soirs en Normandie par le train. Un soir, un homme est venu s'asseoir à côté de moi. Il était d’allure classique, un jeune cadre d'une trentaine d'années peut-être. Je lisais tranquillement et lui s'endormit. Quand soudain je sentis sa tête se pencher vers moi comme si le sommeil avait complètement détendu son corps. Sa tête est venue se poser sur le bord de mon épaule. J'ai essayé délicatement de le repousser. Il dormait toujours. Puis c'est sa main que j'ai senti venir sur ma jupe et caresser ma cuisse. Il faisait glisser de plus en plus sa main vers l'intérieur de ma cuisse. J'ai repoussé sa main, l'ai réveillé et lui ai demandé quelques explications. Il a pris un air de personne réveillée en sursaut en me disant "excusez moi, je dormais, je n'ai pas fait attention". Ce que je n'ai pas cru; bien évidemment. Nous avons terminé le voyage en silence. Et pourtant, je n'ai pas cessé à partir de cet instant jusqu'à la fin du trajet de penser à sa main et j'ai regretté de ne pas avoir eu le courage de me prêter au jeu. Voyez comment sont les femmes quelquefois. J'ai profondément envié Belle de Jour à cet instant.

Ann

mercredi 25 avril 2007

Ann,

Si la scène m'a excité ? A vrai dire non, elle m'a intrigué. Je n'ai pas vraiment de goût aux escapades de plein air. Je préfère le soyeux des intérieurs et des lits douillets même s'il m'est arrivé de m'amuser comme ça, sous des portes cochères ou presque. A vrai dire, la scène m'a immédiatement fait penser à vous et j'ai souri à l'idée de vous la raconter. Ce qui m'excitait davantage, c'était la manière dont vous la recevriez et la commenteriez. Je ne me suis pas trompé.

Bonne nuit.

Jacob


mardi 24 avril 2007

Cher Jacob,

Vous avez eu raison de penser à moi en étant le témoin de cette scène. Elle provoque chez moi une excitation assez trouble d'ailleurs. Toutefois, même si j'aime énormément être prise en levrette, et si un de mes fantasmes fut longtemps d'être prise comme ceci dehors à la nuit tombée, l'endroit rêvé pour moi n'était pas si public. La crainte d'être surpris ne participe pas pour ma part à l'excitation, bien au contraire. Il me serait très difficile de m'abandonner. Je crois que j'ai besoin de me sentir en sécurité même si celle ci prend des formes inhabituelles. Etre prise en levrette dans une forêt le soir ou dans un parc boisé, comme cela m'est arrivée, est lié à une certaine ambiance de calme, quelque chose qui m'apaise et qui me donne envie d'être apaisée aussi sexuellement. En revanche, si j'avais, comme vous, été le témoin de cette scène, cela m'aurait profondément excitée. Le contraste du bar chic et de cette scène presque primaire. La voix de cette femme en demande de plaisir, le visage abandonné de son partenaire. Je me serai assez facilement identifiée à eux, et à elle surtout. Dire "vas-y" à un homme est chose particulièrement excitante, c'est "appeler au sexe", c'est supplier l'autre de se laisser aller à n'être que sexuel à cet instant, c'est lui dire qu'on attend cela, qu'il n'écoute que son sexe, c'est être soumise à son propre appel du ventre, oublier le reste, ne penser qu'à être remplie du sexe de l'autre. Ne pensez vous pas que ces mots excitent l'homme également ? Et cette scène dont vous avez été le témoin vous a t'elle excité ?...

Ann

lundi 23 avril 2007

Ann,

J'ai beaucoup pensé à vous il y a trois jours. Figurez vous que vendredi soir, en rentrant chez moi, dans le renfoncement du hall d'une banque à proximité d'un bar assez chic, un homme prenait une femme en levrette. Je n'ai vu contre le pilier qui les dissimulait à moitié que son regard à lui perdu dans le vague tandis qu'un rauque "vas-y" s'échappait de la bouche invisible de sa partenaire.

Bonne nuit.

Jacob


mercredi 18 avril 2007

Ann,

Pour la nouvelle que j'ai préférée, je ne sais pas vraiment, c'est plutôt une ambiance. Je connais Rouen et je ne sais pas pourquoi c'est plus facile pour moi de repérer le contexte. Elles sont humides vos nouvelles. C'est peut-être ça. Il y a un climat qui ressemble à la météo normande. Elles sont trempées, liquéfiées, quelque chose de ce genre qui me plaît beaucoup. Et puis indéniablement, lire des textes dont on connait l'auteur est un déclencheur de fantasmes. C'est inévitable. Je crois que je n'en ai préféré aucune, je pense que c'est excitant et qu'il y a dans votre façon de dire les choses une dimension répétitive qui se prête à merveille à ce genre d'exercice.


Jacob


mardi 17 avril 2007

Jacob,

Je suis très heureuse que vous ayez eu du plaisir à me lire. Puis-je vous demander quelle est la nouvelle que vous avez préférée ?

Ann

lundi 16 avril 2007

Bonsoir Ann,

J'ai dévoré vos nouvelles cet après-midi. Avez-vous songé à les publier ? Elle sont remarquables sans doute en raison du rythme et, bien sûr, du plaisir trouble qu'on prend à les lire. Je me suis régalé. Vous devriez reprendre.

Jacob